Péages urbains ou taxe trafic

Un péage urbain impose à l’automobiliste le paiement d’une redevance pour accéder ou circuler dans certaines zones urbaines. L’objectif recherché est souvent double, réduire les embouteillages mais aussi améliorer la qualité de l’air et réduire les nuisances sonores. Dans la plupart des villes qui en ont mis un en place, l’argent récolté est utilisé pour financer l’amélioration des transports en commun.

Les exemples les plus connus sont Londres et Stockholm, mais une dizaine d’autres villes en Europe l’ont mis en place et d’autres villes en Asie, en Amérique du Nord.

Le péage routier urbain peut être actionné par caméra, par transpondeur électronique, ou en payant à l’entrée de la zone. La taxation peut, selon les villes, tenir compte du niveau d’émissions de polluants des véhicules. Des villes comme Milan et Londres ont combiné le péage urbain avec une zone à faible émission.

On distingue trois types de couvertures spatiales :

  • les péages d’infrastructure, ils sont dédiés au financement d’une infrastructure (autoroute urbaine, pont, tunnel), où la circulation est censée être fluide ;
  • les péages de cordon délimitent une aire pour laquelle chaque entrée (ou sortie) est payante ;
  • les péages de zone délimitent une aire dans laquelle la circulation est payante, même sans sortir de la zone.

Les péages d’infrastructure fonctionnent toute l’année, 24h/24 et le passage est payant pour tous. Les péages de cordon et de zone ne fonctionnent en général pas le week-end et véhicules de secours, transports en commun, 2-roues motorisés sont exemptés. Les tarifs sont variables (environ 11,5 € par jour à Londres, 5 € par jour à Milan).

Quelle que soit la ville, la mise en place d’un péage de cordon ou de zone réduit le trafic (de 15 à 85%), en général de façon pérenne. Pour les péages d’infrastructure, l’impact sur le trafic est variable d’un cas à l’autre et aucune orientation ne se dégage précisément au regard des cas étudiés. Dans la quasi-totalité des villes qui ont mis en place des péages de cordon ou de zone, l’offre et la demande de transports en commun ont augmenté, ce qui n’est pas le cas pour les péages d’infrastructure. Les impacts environnementaux sont rarement étudiés.

Source : Etat de l’art sur les péages urbains, Service Evaluation de la Qualité de l’Air, ADEME, juin 2014 ;

Un focus sur la situation à Londres, avec une zone soumise à péage et une zone plus large, de faible émission, est développé ci-après.


Urban Access Regulation in Europe
Urban road toll schemes